Le point de départ de la création des documents présentés ici est l'éternel mélange entre l'aire et le périmètre. J'ai organisé ici un travail de groupe pour que les élèves échangent sur leurs façons de faire et distinguent clairement l'aire du périmètre.


Il n’est pas possible d’être prof de maths et de ne pas être confronté au problème récurent de l’aire et du périmètre. Je présentais déjà tout cela dans un autre billet. Cette fois-ci, j’offre quelques documents pour organiser un travail de groupe. Ce n’est pas la panacée, loin de là, mais ça fonctionne bien, les élèves crochent, s’activent, échangent et c’est le but !

Le principe est le suivant : quelques figures dont on doit calculer l’aire, quelques autres pour le périmètre. Ces deux notions sont clairement séparées en deux feuilles, deux exercices, deux moments différents. Surtout ne pas calculer le périmètre de la figure dont on vient de calculer l’aire. Par contre, ce sont les mêmes figures pour les deux activités. Il faut quand même que les élèves se rendent compte qu’ils ne font pas la même chose alors que le support est le même… Un document de récapitulation de la méthode est donné pour finir, lors d’une « mise en commun » ou plutôt lors d’une présentation assez frontale de ce que je veux (méthode, façon d’écrire, etc.).

Voilà les formes que j’ai créées pour l’occasion :

  • périmètre :
Figures travail de groupe (périmètre)

  • aire :

Figures travail de groupe (aire)J’ai juste rajouté une figure pour le périmètre afin de montrer qu’on peut aussi découper et déplacer des morceaux de périmètre (c’est-à-dire des bouts de lignes), contrairement à ce qu’on explique souvent. (périmètre = additionner tous les morceaux).

Méthode

Selon les classes, les niveaux, la taille des groupes, etc., la mise en place peut varier. J’ai réalisé l’activité par groupes de 3-4 élèves. Pour des 2CO niveau II, afin de clairement séparer aire et périmètre, c’est à près d’une semaine d’intervalle que nous avons étudié l’aire, puis le périmètre. Pour des 3CO niveau I, c’est durant le même cours que nous avons fait ça. D’autant plus que pour eux, c’est vraiment de la révision (qui me permet toutefois d’imposer quelque peu ma méthode).

Concrètement, les élèves reçoivent le support sur lequel ils prennent les mesures nécessaires pour leurs calculs, qu’ils réalisent sur une feuille annexe. Une fois le travail de groupe terminé, une mise en commun non pas des réponses, mais des méthodes est réalisée et mise au propre sur le deuxième document, en imposant ma façon d’écrire.

Pourquoi en groupe ?

Contrairement à ce qu’affirment certains collègues, les travaux de groupe ne sont pas une perte de temps. Pour ce genre d’activité, j’y vois l’avantage de l’échange de méthodes, une plus grande motivation pour la résolution de ces problèmes, une plus grande efficacité dans la résolution. J’ai vu par exemple des 2CO niveau II, pas réputés pour être des foudres de guerre, travailler d’arrache-pied durant toute une période sans chercher à faire autre chose que calculer des aires ou des périmètres ! C’était pour moi un cours usant tellement ils étaient actifs et demandeurs. C’est sûr que donner mon cours de façon frontale ou des exercices à résoudre individuellement est plus reposant pour moi.

Un autre avantage des travaux de groupe auquel on ne pense pas toujours, c’est le fait d’avoir tout à coup plus 20 élèves, mais seulement 6 groupes. L’enseignant peut donc donner plus de temps à chaque groupe que d’habitude, où il est difficile de passer chez tous les élèves.

Pour conclure, je ne peux m’empêcher de commenter le collègue cité ci-dessus, qui affirme :

[…] les travaux de groupe sont souvent générateurs de tout et n’importe quoi, surtout au niveau de la scolarité obligatoire. Si certains travaillent parfaitement bien de la sorte, d’autres en profitent pour bavarder et rigoler. Il faut bien comprendre que lorsque les élèves travaillent en groupe, l’environnement de classe évolue vers quelque chose de beaucoup plus agité et il devient plus difficile pour l’enseignant de repérer les éléments qui ne sont pas à leur affaire.

Pour moi, si les élèves profitent du travail de groupe pour bavarder et rigoler, c’est que l’activité est mal préparée ou mal menée. N’oublions pas que l’enseignant est toujours dans la classe et maître de sa classe. Sinon c’est certain que le travail de groupe ne pourra pas porter ses fruits et être considéré comme un outil d’enseignement efficace (mais je n’élimine évidemment pas les autres façons d’enseigner, au contraire !).

Documents joints